C’est par là même que l’archipel a su trouver sa propre voie vers la modernisation, gagnant sa place de grande puissance, triomphe de l’unité et de la volonté nationale au fil de l’ère Meiji (1868-1912). Du haut de son promontoire, poussé par les circonstances de l’histoire (mort de l’empereur Meiji en 1912, séisme du Kanto à la magnitude inédite en 1923 et dictature militaire) et son impopularité grandissante auprès des autres pays du globe (agression contre la Chine dans la province du Mandchoukouo), l’Empire conquérant qui dominait d’Asie du Sud Est dans sa presque entièreté au début des années 1940 s’est retrouvé anéanti par la Seconde Guerre Mondiale (Hiroshima et Nagasaki en 1945).

Et pourtant, c’est riche d’une force que les pays occidentaux ne lui connaissaient pas que le Japon s’est relevé, misant sur le développement de son économie, reconnaissant dans la culture le propre de la nation, jusqu’à devenir aujourd’hui une puissance redoutable sur la scène économique mondiale.

       La culture japonaise a su rester elle-même tout en s’imprégnant des influences occidentales venues la rencontrer et la traverser, s’adaptant quelque peu tout en conservant ses traditions ancestrales au raffinement certain. Ainsi, la culture nippone est que l’on a pris coutume de nommer culture hybride. Il n’est en effet pas étonnant de voir dans ce pays les petites rues moyenâgeuses aux échoppes  travaillées par le temps s’ouvrir sur de larges avenues de buildings ou de croiser dans un métro futuriste de gentes dames à la prestance soignée dans leur kimono de soie envoyer un SMS depuis leur Smartphone dernier cri.

       En réalité, c’est ce contraste qui m’a immédiatement attirée, ce mystère qui plane comme un brouillard autour de ces îles que nous avons longtemps pensées inaccessibles. C’est une culture que j’ai soif de comprendre, riche de respect et de savoir vivre. Ainsi, pendant un an j’étudierai à l’Université de Saitama, dans la préfecture éponyme et située dans la région du Kanto, juste au Nord de Tokyo. La ville de Saitama, capitale de la préfecture est née en 2001 à la suite du regroupement de plusieurs villes : Urawa, Omiya et Yono, ainsi que de Iwatsuki en 2005 ; elle est vouée à devenir un centre urbain de première importance surtout en ce qui concerne les domaines économiques, administratifs et culturels. La préfecture de Saitama en elle-même mélange les contrastes de l’urbanisme et des paysages naturels d’une rare beauté avec de vastes étendues pour la culture agricole. C’est encore un endroit chargé d’histoire aux nombreux monuments.

Pour cette année, je ne voulais pas partir seule, alors me voici ici pour partager mon quotidien japonais, découvrir et écrire ce paysage insulaire qui semble venir d’un autre monde.

       J’espère, petit internaute, que ce voyage te plaira. Mon journal de bord est à ta disposition pour parcourir les montagnes, villes surpeuplées et intrépides ainsi que les recoins paisibles camouflés par une nature reine de ce pays étonnant. N’hésite pas à t’inscrire à la Newsletter pour être tenu au courant de toutes mes petites aventures !