top of page

Super Yosakoi Festival 

                       Festival de danse aux couleurs et sourires étincelants au milieu duquel nous nous sommes retrouvés en souhaitant rejoindre le parc Yoyogi lorsque nous visitions Shibuya, le Harajuku Omotesando Genki-matsuri Festival - Super Yosakoi s’est révélé être une pépite pour les yeux.

 

                       Ce festival a lieu depuis 2001 le dernier week-end du mois d’août sur la grande avenue Omotesando, habituellement la vitrine luxueuse des grandes marques internationales, et met en avant la danse Yosakoi dont le style unique reflète la tradition japonaise. Le Super Yosakoi Festival d’Omotesando n’est certes pas le seul festival de danse Yosakoi, mais il en est l’un des plus grands. Cette tradition est née en 1954 dans la ville de Kōchi après la dépression post-guerre à la suite de la  volonté de la Chambre du commerce et de l’industrie de reconstruire l’économie locale. Durant le tout premier festival, seules 21 équipes représentaient la discipline, loin donc, des quelques 100 troupes présentes à Omotesando cette année. C’est en 1970 que le festival Yosakoi acquis reconnaissance au niveau national. Il  fut en effet choisi comme l’un des 10 meilleurs festivals ayant lieu au Japon dans le cadre  de l’exposition internationale d’Osaka, ce qui permit à ce genre de représentations de se diffuser un peu partout dans tout le Japon. Aujourd’hui, environ 220 festivals de style Yosakoi ont lieu dans l’archipel.

 

                    Le style de danse Yosakoi se veut énergique et hybride : la gestuelle est traditionnelle sur des rythmes et musiques aux accents modernes. Originairement, le Yosakoi se danse par les femmes autant que par les hommes sur une chanson composée par Takemasa Eisaku et intitulée  "Yosakoi Naruko Odori" () qui incorpore elle-même trois autres chansons que sont « Yosakoi-bushi » (ou « mélodie Yosakoi »), « Yocchore » (une ancienne chanson pour enfants), et « Jinmamo » (une chanson locale de la ville de Kōchi). En règle générale, l’air de la musique Yosakoi doit être présent dans les compositions musicales originales de toute équipe, ce qui explique la modernité du rythme sur une base pourtant folklorique.

 

                    Une autre particularité de cette danse est l’utilisation du naruko. Instrument de bois à l’origine utilisé en particulier dans la région de Kōchi pour effrayer les oiseaux et les empêcher de se poser dans les champs de culture du riz, il est aujourd’hui l’emblème du style Yosakoi. Il s’agit en fait d’une sorte de petit clapet en bois fonctionnant comme des castagnettes et dont le bruit rappelle celui des crécelles. Si le naruko est l’instrument indispensable pour danser le Yosakoi, d’autres accessoires sont également utilisés par les troupes, notamment des ombrelles, des drapeaux ou encore des rubans ou éventails. Le tout, bien entendu, toujours assorti au costume ; le plus souvent un Yukata (léger Kimono) qui peut être détourné, mais dans tous les cas, dont les couleurs sont resplendissantes.  

 

 

                    Le festival d’Omotesando regroupait cette année sur deux jours les performances d’une centaine de troupes, soit quelques 5500 danseurs, chacun le sourire aux lèvres, la gestuelle gracieuse et la présence étincelante. Un moment de bonne humeur et de partage sous les éclats de mille couleurs.

* * *

Quelques vidéos

Regarder en HD

___________________________________________________________________________

bottom of page